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Top 5 des meilleurs sites archéologiques (Yucatán-Chiapas)

sites archéologiques Yucatán-Chiapas

Si vous envisagez de visiter la péninsule du Yucatán et/ou l’état de Chiapas, vous souhaiterez sans doute inclure dans votre périple la visite de l’un ou l’autre des nombreux sites archéologiques datant de l’époque précolombienne. Pour vous aider à construire votre itinéraire, je vous propose un Top 5 des meilleurs sites archéologiques de la région Yucatán-Chiapas, que j’ai établis en prenant en compte 4 critères bien précis :

  • Intérêt archéologique et culturel
  • Atmosphère générale du lieu
  • Degré de conservation du site
  • Accessibilité du site

J’ai ajouté à ce top 5 deux sites qui présentent selon moi un intérêt un peu particulier, comme nous le verrons. Les voici réunis sur une carte, pour une meilleure vue d’ensemble : en rouge, mon « TOP 5 » et en bleu, mes deux « mentions spéciales ».

Le Top 5 des meilleurs sites archéologiques de la région Yucatán-Chiapas

❶ PALENQUE

PALENQUE est un des sites majeurs que nous a légué le monde Maya : grâce aux abondantes inscriptions hiéroglyphiques et à la prodigieuse quantité de reliefs sculptés sur les murs intérieurs de ses palais et de ses temples, Palenque apporte un témoignage unique sur la mythologie et les rites mayas.

Le Palais et le Temple des inscriptions, édifices emblématiques du site archéologique de Palenque.

Situées au cœur de la jungle tropicale, les ruines de Palenque ne sont que le centre d’une ville immense dont l’influence a été considérable dans tout le bassin de l’Usumacinta.

La végétation luxuriante qui a recouvert le site après son abandon aux alentours du IXe siècle, a permis de maintenir son intégrité : les parties résidentielles, les édifices aux fonctions politiques et administratives ou rituelles ont été conservés dans leur cadre d’origine, faisant de Palenque un véritable musée vivant.

Par ailleurs, le choix de matières premières durables et la haute qualité des techniques de construction ont contribué à la bonne préservation de l’ensemble.

Le cadre est vraiment magique, la jungle est omniprésente.
Seuls 10% des 1 400 bâtiments, inventoriés ont été explorés : ainsi, pour rejoindre le musée (très intéressant et dont l’accès est inclus dans le prix d’entrée), vous pouvez emprunter un sentier qui passe dans la forêt tropicale, devant des groupes de bâtiments partiellement dégagés, et vous permet d’admirer, entre autres, une belle cascade sur l’Otolum.

Le site est très facile d’accès et la direction à prendre pour arriver à la zone archéologique est bien indiquée. Palenque est à 145 km au SE de Villahermosa (2h en voiture) et à 240 km au NE de San Cristóbal de las Casas (comptez 4h20 en voiture parce que la route est très sinueuse). Depuis la ville de Palenque, des minibus se rendent sur le site toute la journée.

Inscription au Patrimoine Mondial par l’Unesco : 1987

Palenque est un site incontournable si vous visitez le Chiapas

Pour davantage d’informations, consultez ma fiche pratique du site archéologique maya de Palenque.

❷ TONINA

TONINA présente une caractéristique sans autre exemple connu dans le monde Maya : une structure unique, étagée en sept plateformes de pierres, a été aménagée pour abriter les différentes fonctions de la vie sociale, politique, économique et religieuse.
Edifice complexe et imposant, culminant à 75 mètres de haut, l’Acropole a depuis peu été déclarée l’une des plus hautes pyramides de toute la méso-Amérique.

L’Acropole de Toniná, l’une des plus hautes pyramides de toute la Méso-Amérique.

Toniná a joué un rôle important dans l’équilibre politique de la région. Il y eut de constants affrontements avec Palenque pour le contrôle des terres mayas de la région occidentale, entre les fleuves Grijalva et Usumacinta, et c’est Toniná qui réussit à faire plier la puissante Palenque.

Des travaux de restauration sont en cours : entrepris par l’INAH (Instituto Nacional de Antropología e Historia), ils ont confirmé qu’il s’agit d’ un des plus grands complexes architecturaux Mésoaméricains, avec ceux de Tikal et d’El Mirador au Guatemala. Le noyau urbain s’allongeait sur 10 à 12 hectares (soit le double des premières estimations). Le site a déjà livré de nombreuses pièces maitresses, laissées sur site (mais bien protégées) ou transportées dans le musée construit sur place pour les plus fragiles.

Toniná est un site est magnifique, impressionnant, calme car à l’écart des principaux circuits touristiques. On peut y goûter le plaisir ineffable d’une relative solitude et gravir, loin de la foule, les sept terrasses qui offrent de belles vues sur la verdoyante vallée d’Ocosingo,

Toniná, situé à 12 km à l’est de la ville d’ Ocosingo, est un site assez facile d’accès.
La ville d’Ocosingo se trouve à 126 km au sud de Palenque et à 96 km au nord de San Cristobal de las Casas : c’est donc l’endroit idéal pour faire une pause dans le trajet montagneux qui relie les deux villes phares du Chiapas.

Site à ne pas manquer surtout si vous faites la route entre San Cristobal de Las Casas et Palenque

Pour davantage d’informations, consultez ma fiche pratique du site archéologique maya de Toniná.

❸ UXMAL

UXMAL se distingue des autres cités mayas par la disposition de ses structures : les édifices n’ont pas été construits en suivant un plan géométrique, mais sont orientés en fonction de phénomènes astronomiques, comme la montée et la descente de Vénus.

La pyramide du Devin d’Uxmal : les niveaux de la pyramide sont ovales plutôt que rectangulaires ou carrés.

L’architecture d’Uxmal est caractéristique du style de la région (style Puuc) : le niveau inférieur des façades est très dépouillé, tandis que le niveau supérieur est richement décoré de motifs symboliques et orné de sculptures représentant Chaac, le dieu de la Pluie.

Uxmal est l’un des exemples les plus beaux et les plus complexes de l’art géométrique maya.

La plupart des bâtiments furent construits avec des pierres soigneusement taillées, évitant ainsi l’usage du plâtre. La qualité de la construction explique qu’Uxmal était dans un meilleur état de conservation que la plupart des sites mayas, même avant les travaux de restauration. Cet excellent état de conservation permet de voir ce à quoi pouvait ressembler un centre cérémoniel antique dans sa totalité.

Le cadre est idyllique, très sauvage. Le site semble immense et les touristes peu nombreux, tant il y a de bâtiments intéressants à voir.

Inscription au Patrimoine Mondial par l’Unesco : 1987

Le site est facile d’accès depuis Merida (80 km) ou depuis Campeche (150 km)

A voir absolument si vous visitez le Yucatán

Pour davantage d’informations, consultez ma fiche pratique du site archéologique maya d’Uxmal.

❹ YAXCHILAN

YAXCHILAN fut construit dans une boucle du fleuve Usumacinta, le plus grand fleuve du Mexique.
Les éléments les plus remarquables du site sont les élégantes crêtes faîtières et les toits mansardés supportant un décor modelé en stuc. Un nombre impressionnant de monuments sculpturaux (linteaux, stèles, autels, escaliers hiéroglyphiques), sur lesquels sont narrés les hauts faits d’armes et divers rites de la vie cérémonielle, ont été mis à jour.

Yaxchilan : l’arrière de la structure 33 et son élégante crête faitière à niches.

On peut notamment admirer la représentation d’une femme comme acteur principal dans un rituel, ce qui est presque inconnu dans l’art monumental Maya, quel que soit le site.

Beaucoup de pièces sont allées enrichir les collections des musées mais il en reste encore assez sur place pour émerveiller le visiteur. Les monuments extérieurs, y compris les stèles, sont souvent abîmés. Par contre, la plupart des linteaux ont conservé tous leurs détails et l’ensemble du site bénéficie de mesures conservatoires.

Situé à la limite de la frontière entre le Chiapas et le Guatemala, dissimulé en pleine jungle, peu visité, accessible uniquement en pirogue, le site est grandiose.

S’y rendre est déjà une aventure en soi mais le site vaut le déplacement !

❺ CHICHEN ITZA

CHICHEN ITZA est sans aucun doute le site archéologique maya le plus célèbre du Yucatán (voire du monde).

L’édifice le plus impressionnant, la pyramide El Castillo, est le témoin majeur d’une remarquable maîtrise architecturale : sa conception est parfaite sur le plan astronomique, ce qui permet à des milliers de personnes d’assister à une stupéfiante illusion d’optique aux équinoxes de printemps et d’automne.

El Castillo, ou pyramide de Kukulcan, est devenu un emblème de la culture maya dans le monde.

Le site propose d’autres vestiges spectaculaires. Ainsi, le jeu de balle est le plus grand de Méso Amérique, et les deux anneaux sculptés par où devait passer la balle sont toujours en place. Il ne faut pas non plus manquer l’Observatoire, qui permettait aux Mayas d’étudier le mouvement des étoiles dont ils avaient une connaissance très précise.

La zone protégée s’étend sur plus de 15 kilomètres carrés, et comprend tous les édifices monumentaux dans la ville. Mais le tourisme de masse (plus d’ 1 million de personnes visitent le site chaque année) commence à sérieusement poser problème, tant il est un facteur important de dégradation.

La surexploitation touristique du site a aussi un impact négatif sur l’atmosphère générale du lieu : à peine l’entrée franchie, on se sent harcelé par tous les vendeurs qui sévissent. De ce fait, la visite peut rapidement devenir pénible, gâchant la découverte d’un site pourtant unique. C’est la raison pour laquelle je ne classe Chichén Itzá qu’en 5e position

Inscription au Patrimoine Mondial par l’Unesco : 1988

Situé près d’une autoroute qui relie les deux aéroports du Yucatan (Cancun et Merida), Chichen Itza est très facile d’accès : il faut compter 2h de route depuis Cancun, 1h1/2 depuis Merida, 30 mn depuis Valladolid.

Si vous visitez le Yucatan, il serait dommage d’éviter Chichén Itzá mais essayez d’être sur place dès l’ouverture pour pouvoir bénéficier d’une relative quiétude.

2 sites archéologiques qui méritent une mention spéciale

❶ CALAKMUL

CALAKMUL est un endroit vraiment très particulier. Ce n’est pas seulement un site archéologique impressionnant ; c’est aussi la plus grande réserve écologique tropicale du Mexique. La diversité de la faune sylvestre et de la végétation tropicale est étonnante.

Les ruines n’ont été découvertes que récemment, en 1931, et les premières fouilles n’ont débuté qu’en 1993. Seuls quelques bâtiments, sur les 6750 structures identifiées, ont été dégagés, subissant un minimum d’intervention humaine. Nous nous trouvons là en présence d’un site vraiment authentique, une cité qui comptait parmi les plus importantes et les plus imposantes de la civilisation Maya : elle s’étendait sur une centaine de km2, sa population a été estimée à 50 000 personnes environ.

L’imposante structure II de Calakmul, un vaisseau de pierre émergeant d’un océan de verdure.

Grimper au sommet de l’imposante pyramide (120m de côté, 45m de haut) de la structure II est une expérience unique : de là-haut, vous aurez une vue panoramique sur la jungle qui vous entoure à des kilomètres à la ronde. Nulle présence humaine dans ce décor sauvage, pas de route, pas de constructions mis à part des temples mayas à perte de vue se détachant de la cime des arbres.

Pas moins de 113 stèles ont déjà été trouvées, malheureusement souvent en mauvais état, à cause de l’emploi d’un calcaire local trop tendre. L’histoire de la cité reste donc relativement obscure mais il a pu néanmoins être établi que cette capitale maya a joué un rôle majeur dans la région. Elle était notamment la principale rivale de Tikal, cette énorme cité maya du nord du Guatemala.

Inscription au Patrimoine de l’Humanité de l’UNESCO en 2002.

L’accès du site n’est pas facile : Le site se trouve à 310 km au SE de la ville de Campeche, aucun transport en commun n’y conduit.

Mais le site mérite vraiment le détour.

❷ TULUM

TULUM est le seul site archéologique à avoir été construit en bord de mer, dans un cadre enchanteur. Son bâtiment le plus emblématique, surnommé « El Castillo », se trouve au bord d’une falaise d’où l’on peut admirer les eaux turquoise de la mer des Caraïbes ; la plage de sable blanc est accessible directement depuis le site.

Tulum a été édifié au bord d’une falaise d’où l’on peut admirer les eaux turquoises de la mer des Caraïbes : ici, « El Castillo ».

Tulum est aussi l’une des rares cités mayas à avoir été encore habitée à l’arrivée des Espagnols en 1518 : beaucoup plus récent que les autres sites de notre liste, Tulum était un port incontournable pour les échanges commerciaux avec les autres régions du continent.

Le plus grand attrait de Tulum réside dans sa localisation. Le site est peu étendu (6 km le long de la côte ), les vestiges archéologiques sont modestes, mais bien entretenus, pour satisfaire les milliers de touristes qui viennent quotidiennement visiter les ruines dans le cadre d’excursions organisées par les hôtels et tour-operateurs de la région.

Accès très facile par la route à partir de n’importe quelle ville et même village de la Riviera Maya, de Cancun ou de Chetumal.

A visiter pour son environnement grandiose, de préférence tôt le matin.

Avez-vous visité le Chiapas ou le Yucatan ?

Dites-moi quels sites vous avez préféré.
Parlez-moi de vos coups de coeur ou … de vos coups de gueule !

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